Le 1er Mai, tous les médias, nous y compris, ont annoncé que le restaurant « le Noma », du chef danois René Redzepi a été sacré pour la 3ème fois consécutive « meilleure table de la planète ».
Comme les autres années, aucun cuisinier français ne figure dans les 10 premiers… étonnant pour le pays de la gastronomie. Le mieux placé est l’Atelier de Joël Robuchon, en 12ème position.
Ce classement, établit par un comité de 800 experts est financé par Nestlé.
Seulement voilà, pour le journaliste Périco Légasse, tout ceci n’est qu’une pitrerie, avec pour seul but de promouvoir la cuisine moléculaire et ainsi faire croire que la France n’est plus le grand pays d’une gastronomie « classique ».
Son crime : utiliser des produits qui viennent de nos campagnes et de nos océans, des fruits et des légumes cultivés sur la terre, pas dans un labo, des viandes provenant d’élevages et pas d’éprouvettes, des plats élaborés avec des denrées naturelles sans gélatines et poudres de synthèse.
Voilà exactement ce que l’opération « San Pellegrino World’s 50 Best Restaurant », entend dénigrer : la cuisine périmée d’un pays ringard, mais que 80 millions de touristes viennent encore adorer chaque année.
Tout ceci à un nom : le projet Inicon, dont le but est de permettre aux industriels de la chimie alimentaire d’assimiler la fameuse « cuisine moléculaire » à de la haute gastronomie.
Ce lobby estime qu’un jour l’agriculture paysanne aura disparu et qu’il faudra remplacer les aliments durables par de la molécule gustative. C’est donc là que le projet Inicon a besoin d’un relais médiatique et de la complicité de grands chefs.
Pour le journaliste, ce classement n’est autre que « la plus vile tentative de mondialisation de la malbouffe de luxe pour précipiter aux enfers la spécificité artisanale de la cuisine française. »
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