Nous aimons notre téléphone. D'un amour véritable, comparable à la foi qui habite les croyants. Une dévotion qui n'a rien de fantaisiste puisqu'elle a été démontrée par Martin Lindstrom, spécialiste des marques.
Installé dans un scanner, des cobayes ont regardé des photos d'iPhone et de symboles religieux. Les 2 images ont fait réagir la même zone du cerveau. Et quand le smartphone sonne, la zone du cortex associée aux sentiments d'amour s'affole.
Grâce à la neuroscience, il est désormais possible d'observer comment le cerveau et le corps réagissent aux émotions déclenchées par une publicité, un packaging ou un nouveau produit.
Le prix des séances d'environ 50 000 €, et celui du matériel, autour de 2 millions d'euros, n'effraie pas les grandes entreprises.
Pour preuve : 10 % des pubs télé diffusées au Royaume-Uni ont été développées grâce au neuromarketing.
Et le nombre d'entreprises qui se servent des neurosciences explosent : Microsoft, Intel, Google, eBay, Disney etc…
En France, aucune marque ne reconnaît s'en servir. Mais Patrick Georges, neurochirurgien, estime qu' "ils ont un peu honte d'utiliser ces techniques, mais ils le font pratiquement tous".
Ceux qui critiquent ces pratiques redoutent que les neuro-apprentis dénichent dans notre système nerveux un buy button sur lequel il suffirait d'appuyer pour nous faire acheter tout et n'importe quoi.
Cette hypothèse laisse les scientifiques sceptiques : "On n'a pas attendu l'imagerie cérébrale pour manipuler les gens et leur faire acheter ce qu'ils ne voulaient pas. C'est le propre du marketing que de les influencer ou de les manipuler, de leur faire adopter des décisions qu'ils ne voulaient pas prendre".
SOURCE : LIBERATION SUPPLEMENT ECOFUTUR
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