Comment l’ordinateur du futur vous reconnaitra ? Aucun système de capteurs biométriques, de reconnaissance du pouce ou de l’iris ne sera utilisé. A la place, une technique basée uniquement sur les caractéristiques distinctives du comportement, ce qu’on appelle l’empreinte cognitive.
Roy Maxion, professeur à l’université de Pittsburgh, supervise des travaux sur « la dynamique dactylographique », c’est-à-dire la durée pendant laquelle un utilisateur maintient une touche enfoncée ou passe d’une touche à l’autre.
D’après lui, ces mouvements que nous accomplissons un nombre incalculable de fois sont dirigés par la motricité et non par une intention délibérée.
« C’est pourquoi, du point de vue physiologique, il paraît improbable que l’on puisse imiter la dynamique de frappe d’autrui » affirme le professeur. Il ajoute qu’il est prouvé que l’état émotionnel de l’utilisateur influence son rythme de saisie. Mais il émet l’hypothèse que, tout comme les gens sont capables de reconnaître une chanson familière même massacrée par des musiciens incompétents, le logiciel ferait pareil. Il identifierait le « rythme fondamental » qui resterait perceptible même si l’émotion, la fatigue, ou l’ivresse le brouillent.
Des autres recherches de l’université de Columbia ont permis de concevoir un logiciel qui utilise un moyen simple pour détecter l’intrus : des documents qui vont servir de leurres. Par exemple vous placez sur votre ordinateur un dossier en lui donnant un nom alléchant comme « Codes des cartes de crédits ». Vous seul savez que c’est un piège, mais un intrus voudra l’ouvrir, et le piège se referme. Le système déclenche une alarme.
Mais Roy Maxion a travaillé sur d’autres données biométriques de comportement pour l’authentification de l’utilisateur. « Chacun a une manière particulière de bouger la souris, comme la vitesse à laquelle on déplace le pointeur sur l’écran, sa trajectoire, ligne droite, arc de cercle, ou si l’on effectue de petits mouvements nerveux.
SOURCE : THE NEW YORK TIMES
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