Critique musical pour les quotidiens The Guardian et The New York Times, mais aussi pour Rolling Stones, Simon Reynolds publie ce jeudi un « Rétromania ». Cet ouvrage dresse le bilan de la vogue rétro qui caractérise le rock et la pop depuis le début du siècle.
Quand on lui demande quel a été le déclencheur de son livre, l’auteur répond : « Dans le courant de la décennie j’ai d’abord remarqué que beaucoup de groupes se reformaient (comme les Beach Boys) Puis un autre phénomène m’a frappé : celui des artistes rejouant leurs anciens disques en intégralité. Van Morrison ou les Stooges ont commencé, plus récemment les Pink Floyd. »
Et pour cause cette année marque notamment le 50ème anniversaire des Beach Boys, des Rolling Stones ou des Beatles, mais aussi les 20 ans de Nirvana et d’Achtum Baby de U2
« Ces groupes sont apparus à une époque où on était uniquement préoccupé par le moment présent. Pourtant, ce sont ceux qui déclenchent la plus grande nostalgie.
Mais selon lui, la technologie a transformé notre rapport à la musique.
« Les jeunes qui écoutent de la musique sur ordinateur ont une manière différente d’accorder de la valeur à celle-ci. Les gens de ma génération ont l’impression de ne pas posséder la musique tant qu’ils n’ont pas d’objet entre les mains. J’ai téléchargé beaucoup d’albums que je ne me suis jamais donné la peine d’écouter jusqu’au bout. Dans le passé, on consacrait de l’énergie, du temps et de l’argent à trouver de la musique. »
Et sur le mp3… « Neil Young explique que le format mp3 ne restitue que 5 % de la source musicale. Seules les personnes équipées de systèmes hi-fi perfectionnés entendent vraiment la nuance. Cette baisse de la qualité constitue en elle-même un grand retour en arrière.
SOURCE : LE FIGARO / L’EXPRESS.FR
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