Le 19 Juin 2009, vers 185h30, Michael Jackson arrive au Forum, un stade de 17 000 places à Inglewood, au sud-ouest de Los Angeles, ou le king of pop doit répéter sa tournée mondiale "This is it".
Mais Kenny Ortega, son chorégraphe et ami, l'accueille. Il est saisi d'effroi. "Es-tu sûr que tu vas bien ?" lui demande-t-il.
Michael bredouille une réponse inaudible. Il tremble de froid. Son teint est cadavérique. Ses yeux regardent dans le vide. "Je vais prendre l'air", dit-il.
Assis à côté de lui, Kenny tente de lui parler. En vain, car Michael tient des propos incohérents. Tous deux décident de reporter la répétition.
Dans la nuit Kenny envoie un long e-mail aux promoteurs de la tournée pour les alerter. "Je ne l'ai jamais vu comme ça" dira-t-il plus tard. Mais le lendemain, en début d'après-midi, il est convoqué au domicile du chanteur pour recevoir un savon de la part de Conrad Murray, le médecin de la star.
Ce dernier est excédé. "Michael va très bien, mêlez-vous de vos affaires. Son toubib c'est moi !" lâche-t-il. Michael, qui est présent, temporise. "Tout va bien pour moi, ne t'inquiète pas".
Mais dans la nuit du 24 au 25 Juin, Michael a un nouveau coup de fatigue. Il rentre chez lui épuisé après 6 heures de répétitions. Son médecin l'attend déjà. Avec les gardes du corps il est le seul à avoir accès à sa chambre.
Ce soir-là, jurera-t-il plus tard aux enquêteurs, il est décidé à ne pas lui injecter du propofol, ce puissant anesthésiant utilisé lors d'opération chirurgicale.
Mais comme à chaque fois qu'il se met au lit, Micheal le lui réclame. Alors le Dr Murray lui fait une première piqûre, puis d'autres. Le lendemain, à l'hôpital de l'université de Californie, les médecins légistes retrouveront 100 milligrammes de propofol dans le corps du chanteur. De quoi assommer une armée.
Mais pour Michael ca ne suffit pas. A 8 heures du matin, ce 25 Juin, il n'a toujours pas réussi à fermer l'œil.
Vers midi, la cuisinière entend des cris. C'est le Dr Murray, affolé. Quand Alberto Alvarez, un de ces gardes du corps arrive, il voit le Dr en sueur, en train de tenter de le réanimer avec un seul bras. "je n'ai jamais fait de massage cardiaque de ma vie, essaie de me trouver quelqu'un qui sait comment on s'y prend", supplie-t-il.
Le chanteur gît sur le lit, inerte. Sur le sol, traînent des fioles et des flacons avec du liquide blanc, le fameux propofol. "Mets tout ça dans un sac poubelle" ordonne subitement le Dr Murray. Comme pour cacher l'arme du crime…
Ils appellent le 911, et dit au secours que le chanteur souffre de déshydratation.
L'urgentiste avouera que si on l'avait prévenu plus tôt, il aurait pu le sauver…
SOURCE : PARIS MATCH
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