BOLOS : Toujours à la mode, le bolos, c'est LE ringard. "C'est le beauf ou le coincé. Celui qui n'est pas comme il faut", explique Claire, en 5ème.
J'AVOUE : L'expression frise le tic de langage, tant elle est présente dans les conversations. C'est un superlatif de "oui", "c'est vrai", "je suis bien d'accord".
LE SEUM : Cette expression perdure depuis maintenant 3 ans dans les cours de récré. Avoir le seum : être énervé.
Exemple : "On a perdu en finale contre les All Blacks… J'ai trop le seum"
DES BARRES : Expression qui a ringardisé le LOL et le MDR. Se taper des barres veut dire "bien rigoler"
Exemple : "Christophe quand je t'ai vu danser le tango, je me suis taper une barre !"
Le linguiste et lexicographe Alain Rey, patron des publications des éditions Le Robert, est à 83 ans un observateur avisé des évolutions de la langue française !
QUE VOUS INSPIRENT LES TROUVAILLES LINGUISTIQUES DES JEUNES ?
S'inventer des langages n'a rien de nouveau. En particulier à l'âge où l'on s'affirme contre les parents : il s'agit de marquer une appartenance à un groupe générationnel. C'est comme un drapeau.
ÊTES-VOUS CHOQUE DE LES VOIR DETOURNER AINSI LES MOTS ?
Inventer des mots, dont le sens évolue par rapport à la norme, c'est d'une poésie réjouissante et très positive.
La créativité est beaucoup plus rapide aujourd'hui. Prenez le mot "trop" que les jeunes ont vidé de son sens négatif (avoir trop de quelque chose, c'est ne pas en vouloir plus) et qu'ils utilisent à tout-va.
C'est ce qui est arrivé à "formidable". Jusqu'à la fin du XIXème, avant de prendre son sens positif, cela voulait dire effrayant. Victor Hugo l'utilisait encore comme ça.
SOURCE : LE PARISIEN / AUJOURD'HUI EN FRANCE
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