Alors que leurs parents, ou leurs grands frères ambitionnaient « simplement » d’avoir le bachot, les étudiants visent plus haut à une semaine de la première épreuve de philosophie.
Un sénateur du Nord rappelle que « dans le temps, on se distinguait en ayant le bac. Maintenant on se distingue avec la mention bien ou très bien. Cela rétablit une certaine hiérarchie. »
Mais sauf exceptions, la mention ne fait pas parties des critères de sélection post-bac. Elle reste, dans une large mesure, une fierté personnelle.
Mais avec une mention, bien ou très bien on multiplie ses chances de réussite, en particulier dans les filières sélectives. Pour les milliers de lauréats couronnés le 5 juillet, la mention sera comme un tampon qui valide une bonne orientation.
Avec cette nouvelle donne, en être privé devient presque excluant.
« On a de plus en plus de candidats qui, en raison de fortes pressions familiales, demandent leur copie parce qu’ils ont loupé la mention », observe le directeur de la Maison des examens d’Arcueil.
LE BAC EN CHIFFRE
En 2010 : 48,6 % ont obtenu une mention
En 1989 : 25 % à avoir une mention
Avoir une mention très bien n’est plus réservé à une élite scolaire :
En 2010 : 7 % de mention très bien
En 1989 : 0,8 %
Les sections scientifiques ont bien plus de mention très bien. Et pour cause : il est plus courant de décrocher un 19/20 en maths qu’en littérature.
En 2010 : Il y a une proportion plus importante de bachelier avec mention bien que de recalés ! Cela relance le débat sur le niveau des épreuves.
Les défenseurs du bac expliquent ces « résultats très satisfaisants » par une élévation de la formation des lycéens.
Pour les détracteurs, c’est un signe de dévalorisation du diplôme.
QU’EST-CE QU’OFFRE LA MENTION ?
- D’intégrer une prestigieuse école.
- De décrocher une bourse au mérite : 1 800 € sur 9 mois.
- De gagner de l’argent ou des cadeaux : chaque lauréat ayant obtenu la mention très bien reçoit un chèque de 200 €.
SOURCE : LE PARISIEN
Commentaires