Pas 1 semaine ne passe sans qu’une université anglo-saxonne ne publie sa pseudo-étude scientifique brassant les ingrédients du roman à l’eau de rose : l’amour, l’argent, la réussite.
- Qui dit « je t’aime » en 1er, l’homme ou la femme ?
- Les plus beaux sont-ils les plus heureux ?
- Pourquoi se forcer à sourire au travail fait-il souffrir ?
On lit tout, comme on lit un horoscope, par narcissisme et pour se rassurer.
Peut importe si on y croit ou pas.
- Vous êtes une femme, vous serez fatalement attirée par les hommes qui vous ignorent, affirment 3 psychologues à Harvard.
- Vous êtes un homme : portez du rouge, le véritable piège à filles, selon le Journal Of Personnality and Social Psychology qui a publié une enquête menée auprès de 228 femmes et 25 hommes.
- A l'université de Pittsburgh on assure que la femme heureuse en ménage dormirait mieux que la femme larguée.
- A l'université du Texas on nous dit que les couples qui parlent avec le même vocabulaire gagnent en longévité.
Jean-Didier Vincent, neurophysiologiste et membre de l'Académie de médecine parle de ces études comme du " marécage de la science […] qui pratiquent le réductionnisme…"
Il ajoute "Nous sommes tous friands de ces sujets-là. Dans les dîners, quand je raconte le cas de la lapine qui s'endort après le coït, pour expliquer le sommeil paradoxal, les convives se pâment !"
Si nous lisons ces études plus que nous y croyons, c'est parce qu'elles nous font du bien : C'est la psychologie positive, un courant né dans les années 90 aux Etats-Unis.
Jamais de sujets polémiques ou graves ne sont abordés par ces "études".
"Elles peuvent donner l'illusion qu'en suivant les consignes, on peut contrôler le bonheur. Or s'il y a un domaine où il n'y a pas de recette, c'est bien celui-là. Ces études ont par ailleurs un aspect positif, elles prônent les valeurs altruistes, la gentillesse, la modestie…"
SOURCE : MARIANNE
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