Jean-Marc ne prend jamais les transports en commun. Sauf l’avion et le TGV.
Jean-Marc a pris une fois un Vélo’V (le Vélib version lyonnaise).
Jean-Marc rit quand on lui demande s’il pourrait envisager de s’inscrire sur un site d’autopartage.
Jean-Marc est un écolo-résistant.
Ce cadre de 59 ans n’a rien contre l’écologie ni les écologistes. Simplement, Jean-Marc ne se sent pas concerné par le principe de l’effort individuel pour la sauvegarde de la planète. Surtout s’il s’agit de remettre en cause son rapport à sa voiture.
Jean-Marc met entre 20 et 30 minutes, à l’heur de pointe. Selon les calculs de Libération, il mettrait presque moitié moins de temps en métro, et économiserait en essence et en stationnement ! D’autant que le parking qu’il utilise pratique des prix dégressif lorsqu’on sort peu sa voiture.
Il dispose de confortables revenus et ne voit pas l’intérêt de « s’emmerder autant pour économiser 50 € à la fin du mois ».
« Ce sont plutôt des hommes âgés de plus de 50 ans, généralement à hauts revenus, pour qui la voiture individuelle a toujours été le mode unique de déplacement et qui ne sont pas contraints à évoluer », affirme le vice-président du Grand Lyon.
Lyon est d’ailleurs en train de préparer le lancement d’un système de locations de Smart en « one way », en aller simple.
Le principe : 300 voitures garées sur le parc de stationnement en surface que l’on prend avec une carte d’abonnement et que l’on repose ensuite où l’on veut.
Jean-Pascal Assailly, psychologue du développement nous dit « Les jeunes sont beaucoup moins bagnoles. Ils passent leur permis plus tard. Pour eux, c’est une formalité. Ce n’est plus un rite de passage à l’âge adulte comme pour les générations précédentes, notamment chez les garçons où c’était tout un symbole : on devenait un homme avec le permis et une voiture.
Jean-Marc, notre prototype d’écolo-résistant, ne comprend visiblement pas que sa fille, à 25 ans, n’ait toujours pas passé son permis.
Car Jean-Marc soutient qu’il gagne du temps en voiture par rapport au métro, puisqu’il peut passer ses coups de téléphone durant le trajet. Il dit aussi, qu’assis dans son automobile en écoutant la radio, « et même dans les embouteillages », il se « déstresse complètement ». Un facteur que, selon lui, les écolos « ne prennent pas assez en compte ».
SOURCE : LIBERATION
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