Le mystère, la peur, l’aventure, le désir,
le sentiment d’exister pleinement : cinq critères pour aider à mieux cerner ce
qu’est l’amour vrai.
Aimer vraiment, c’est aller vers quelqu’un, pas seulement pour son image (sa beauté, sa ressemblance avec tel ou tel),
ni pour ce qu’il symbolise (un père, une mère, le pouvoir, l’argent), mais pour
son secret. Ce secret que nous ne savons pas nommer, et qui va rencontrer le
nôtre : un manque ressenti depuis l’enfance, une souffrance singulière,
indéfinissable. L’amour s’adresse à notre part d’inconnu, selon le
psychanalyste Patrick Lambouley.
2-
Avoir peur de le perdre
Aimer, c’est avoir peur. Tout le temps. Freud,
dans Malaise dans la civilisation, l’explique ainsi : nous devenons dépendants
parce qu’il faudra que l’autre nous soutienne toujours dans l’existence.
3-Accepter de s’engager avec lui dans
l’inconnu
Être persuadé que l’amour n’est jamais certain signifie que l’on a hérité d’un passé qui nous empêche de croire en nous et en l’autre. Pour aimer vraiment, il faut presque croire en une sorte de miracle. Freud parle d’attente croyante. Il faut entretenir le feu qui peut redémarrer, ne pas exiger de satisfaction immédiate. » Accepter l’inconnu, être patient…
4-Éprouver du désir
Aucun doute : aimer, c’est avoir envie de
l’autre. Mieux, confirme Jean-Jacques Moscovitz : « Faire l’amour aide à aimer.
Sans échange corporel, quelque chose dans l’amour ne se fait pas. L’amour
demande du plaisir parce qu’il y a du désir. Et les amants qui s’aiment
connaissent une jouissance supplémentaire. La différence des sexes s’annule
dans le rapport. On ne sait plus qui est l’un et qui est l’autre. Les deux se
confondent.
5-Se
sentir exister
« Être aimé, c’est se sentir justifié
d’exister », disait en substance Sartre. L’amour vrai, c’est cette expérience
de légitimation au monde, cette illusion que notre amour est unique. L’autre
est l’idéal incarné, et nous existons grâce à son regard. L’amour nous redonne
un statut d’enfant convaincu de sa toute-puissance, convaincu que s’il
n’existait pas, le monde raterait quelque chose. On s’élit l’un l’autre.
Source : Psychologies
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