Depuis deux semaines et les révélations de Jérôme Lavrilleux, ex directeur de campagne de Sarkozy en 2012, une question est sur toutes les lèvres : Comment l’ancien président a-t-il pu dépenser autant d’argent pour sa campagne présidentielle ?
En se déclarant très tard candidat, Sarkozy a du faire beaucoup en très peu de temps.
Le 21 janvier 2012, Sarkozy, jaloux du meeting que prépare Hollande au Bourget, sait qu’il doit renouer avec la presse. Il décide alors pendant un voyage en Guyane d’offrir aux 20 journalistes qui le suivent un diner 4 étoiles… en faisant venir toute la nourriture de Paris et par avion !
Il court derrière Hollande, quel qu’en soit le prix. Et il ne veut rien savoir. Quand il décore en octobre 2012 le fidèle Lavrilleux, il lance cette phrase lourde de sens : « Voilà un homme qui a le talent de ne pas embêter les personnes pour qui il travaille avec des problèmes qu’elles n’ont pas à connaître. »
Mais ce qui a vraiment couté cher à Sarkozy, ce sont les meetings. Et là, l’ex-président n’y est pas allé de main morte. Le 11 mars, celui de Villepinte est un gouffre. Par cars entiers, 60 000 personnes viennent des quatre coins de France. Il a fallu monter 70 000 gradins, rajouter des écrans géants. On parle d’une facture de 4 millions d’euros !
Tout se fait à l’improviste et les factures grimpent. Réserver une salle à l’avance permet d’avoir le choix et de faire jouer la concurrence. Mais là, tout a été payé au prix fort, même les repas !
Après Villepinte, Sarkozy décide d’organiser un meeting en plein air pour contrer celui d’Hollande à Vincennes. L’équipe qui n’avait rien prévu à une semaine du premier tour, ne regarde pas à la dépense et porte son choix sur la place de la Concorde. L’addition est salée : 1 millions 300 000 euros !
Et la facture du meeting du 1er mai au Trocadero n’est pas moins faramineuse : autour d’1million d’euros.
Prêt à tout pour arracher la victoire, Sarkozy avait pour habitude de lancer à ceux qui tentaient de le raisonner : « Vous voulez qu’on perde ? »
SOURCE : VSD / NOUVEL OBSERVATEUR
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