Depuis quelques années, la nourriture a pris une place énorme dans nos vies. Impossible d’allumer la télé, d’ouvrir un journal ou de surfer sur Internet sans en entendre parler. Pire, selon une étude, deux femmes sur trois préféreraient manger que coucher.
Comme dirait Alain Souchon, « on est foutu, on mange trop » : trop de salades autour des émissions culinaires de télé-réalité, trop de chefs érigés en nouvelle rock star, trop de blogs, de recettes de « nano cup cakes », de menus à base de légumes oubliés, trop de foodtruck !
Dans cette course en avant du food business, des sites de rencontres pour mangeurs ont même fait leur apparition. Louise en parlait d’ailleurs hier dans la chronique nature avec le site www.boeuf-lovers.com.
Il y a aussi cette nouvelle mode mi-gastro mi-selfie qui consiste à prendre en photo son plat et à le mettre en valeur. 60 millions de photos sur le sujet sur Instagram, tout de même.
Le phénomène agace de plus en plus les grands chefs, comme Alexandre Gauthier de La Grenouillère, une étoile au Michelin, qui a carrément mis sur son menu un panneau avec un appareil photo barré.
Pour le rédacteur en chef de « G Mag » (« Gastronomie Magazine »), « aujourd’hui, chacun se croit capable de parler de cuisine, et dans le même temps, il y a beaucoup moins d’expertise qu’auparavant. »
La preuve avec la polémique récente et violente autour du « fifty best », palmarès des 50 meilleurs restaurants du monde qui désigne chaque année le meilleur établissement du globe.
Problème, ce classement est décrié par la plupart des professionnels qui trouvent qu’il ne récompense pas la meilleure table mais celle qui est la plus à la mode… D’où l’idée de revenir aux fondamentaux.
SOURCE : LE NOUVEL OBSERVATEUR
Commentaires