Aujourd’hui, toute la société évolue constamment. Hé bien, notre goût aussi. La preuve avec Fïnley, le nouveau soda du groupe Coca, plus fruité et plus acide, qui s’installe dans nos supermarchés ce mois-ci.
Mais avant de lancer cette nouvelle boisson, la multinationale a scruté pendant deux longues années les attentes de 2 500 adultes. Et il faut bien l’avouer, notre goût a complètement changé.
Le Parisien prend l’exemple du rayon glace d’un supermarché des années 1980. Les glaces étaient bien plus sucrées, grasses et laiteuses qu’aujourd’hui.
Pour une sociologue de l’alimentation, « l’attente du sucré a nettement baissé. Dans les livres de recettes, les crèmes pâtissières contenaient 250g de sucre par litre de lait en 1980 contre 180g aujourd’hui. »
Même évolution au rayon charcuterie. La teneur en sel a baissé de 15% en trente ans. Une tendance nourrie par les discours des nutritionnels et par cette obsession de la ligne parfaite.
Aujourd’hui, ce sont l’amer et l’acide qui cartonnent, ces mêmes saveurs qui font grimacer les enfants. « L’amertume évacue le gras, et du coup les adultes préfèrent maintenant une sauce agrémentée de citron qu’un accompagnement au beurre » explique le sociologue.
La roquette, amère, a fleuri dans nos saladiers. Et l’alcool n’échappe pas à cette recherche : Les trentenaires aiment de plus en plus les vins méditerranéens avec beaucoup d’amertume, de tanin mais aux cépages sucrés.
Nos papilles se sont aussi familiarisées avec le gluant (riz, risottos…), une texture qui revient dans la paysage. Car le goût est cyclique et peut changer tous les 5 à 10 ans. Le gluant, c’est aussi le gâteau de riz de nos grands-mères.
Et enfin, les saveurs se sont mondialisées. Mangues, papayes ou fruits de la passion deviennent incontournables, au point que l’on trouve des crumbles à la mangue au bistrot.
SOURCE : LE PARISIEN / AUJOURD’HUI EN FRANCE
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