Depuis une semaine, après
les révélations sur Jérôme Cahuzac et Gilles Bernheim, le grand Rabbin de
France, on se lève tous les matins en attendant de découvrir le mensonge du
jour.
Pourtant c’est un fait, chacun, dans sa vie prend de petits ou de gros arrangements avec la vérité. « Nous mentons tous comme des arracheurs de dents » assure une psychologue. Malraux lui-même avait définit l’homme comme « un misérable petit tas de secrets ».
Mais choses très étonnante : selon un sondage BVA fait la semaine dernière, l’honnêteté n’arrive qu’en 2ème position parmi les qualités que les Français attendent chez un politique, derrière la compétence.
Des psychologues et des psychiatres nous font part de leur connaissance sur le mensonge.
Qu’est-ce qu’un mensonge ? : D’un point de vue général, c’est « quelque chose que l’on émet pour gagner quelque chose » comme un regain d’estime de soi, un avantage concret (on trafique son CV pour avoir un job) ou pour éviter un conflit.
Y a-t-il un plaisir à mentir ? : « Le fait de mentir suscite 3 émotions. D’abord, la peur, celle de se faire prendre. Ensuite, la honte, liée à la culpabilité qui en découle. Mais le mensonge créé aussi une émotion positive, le délice de la duperie. Il suffit de voir le sourire de Jérôme Cahuzac après qu’il ait menti à un journaliste, pour voir l’incarnation de ce plaisir. »
Mentir, est-ce plus grave en France ou aux Etats-Unis ? : « L’impact social du mensonge est éminemment culturel. Aux Etats-Unis, mentir dans une affaire de mœurs est beaucoup plus grave qu’en matière de finance. C’est l’inverse chez nous. Mais n’oublions pas que c’est aux Etats-Unis qu’a été inventé le détecteur de mensonges. »
Le mensonge est-il nécessaire pour vivre en société ? : « La vie serait insupportable sans le mensonge, on ne peut pas dire tout le temps la vérité. Une société transparente est non seulement irréalisable, mais pas souhaitable. Toute vérité n’est pas bonne à dire. »
SOURCE : LE PARISIEN / AUJOURD’HUI EN FRANCE
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