Descartes affirmait « Je
pense donc je suis ». Les psychologues qui se sont penchés sur nos
comportements conformistes répliquent par « Ils
pensent donc je les suis ».
Et les exemples abondent : La folie du Gangnam Style (1 milliard de vues sur YouTube), la ruée sur l’iPhone 5 (5 millions d’exemplaires vendus dans le monde en un week-end), ou encore la Nabilamania « Non, mais allo ?! »
En 1958, le psychologue américain Herbert Kelman mettait en évidence 3 degrés de cette puissante influence sociale : 1- D’abord, nous suivons les autres pour ne pas nous faire remarquer.
2ème type de conformisme : Nous adoptons les usages de nos amis pour nous intégrer.
3- L’intériorisation, plus subtile : nous épousons l’opinion de quelqu’un que nous jugeons expert, au point de croire qu’on adhère à son jugement de notre plein gré.
Une célèbre expérience démontre la pression du groupe : Des volontaires observent 4 lignes verticales de longueur différentes et doivent retrouver la même que la 1ère. Les cobayes sont entourés d’autres participants, complices de l’expert, qui les trompent volontairement. Résultat : 37 % de réponses fausses. Les piégés pourtant sûrs d’eux, choisissent de suivre le groupe, par peur des autres ou du ridicule.
Au banc des accusés figure bien sûr la publicité, qui propose la vision d’un monde stéréotypé – le père dans sa belle voiture, la mère qui fait la lessive– mais exploite aussi l’influence du groupe, avec des arguments comme : « 99 % de clients satisfaits ». Sans oublier le bouton « j’aime » de Facebook et les « suiveurs » de Twitter.
Même si on valorise la libre pensée et l’esprit d’initiative, le conformisme joue un rôle dans notre survie. Si une société n’était peuplée que d’originaux, nous vivrions dans l’anarchie, sans règles communes.
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