Muffins aux sauterelles,
quiche aux larves ou crème pâtissière aux œufs de mouche… Le génie culinaire
humain ne connaît pas de limites. Mais, pour l’heure, ces inhabituels délices
ne sont pas autorisés en Europe.
Début mars, un jeune homme l’a appris à ses dépens, alors qu’il trimbalait 94 kilos de chenilles séchées dans ses valises, destinées à sa consommation personnelle. Intraitables, les douaniers britanniques lui ont confisqué son pique-nique.
Pourtant, ces bestioles constituent une source de protéines à ne pas négliger pour le bol alimentaire de l’homme du 21ème siècle. « La demande de protéines animales va augmenter de 70 à 80 % d’ici à 2050. On ne peut pas s’affranchir de l’insecte » assure un scientifique.
Dans le monde, près de 3 milliards d’individus se régalent déjà d’environ 1 400 espèces, de l’araignée à la chenille géante, en passant par les sauterelles et les scorpions. « C’est le défi des cuisiniers d’en faire quelque chose », estime un chef.
Se faire servir un consommé de sauterelles dans un restaurant est pour l’instant totalement interdit. Mais à Haarlem, aux Pays-Bas, un restaurant propose des brochettes de crocodile rehaussées de criquets poêlés. Le chef, Mark Van Kimmenaede, se fournit, plutôt officieusement, auprès des magasins s’alimentation pour animaux !
Même s’il aime cuisiner ces bestioles, le chef ne croit pas que l’entomophagie cartonnera en Europe. « C’est une nourriture qui peut plaire le temps d’une soirée, pour la découverte, mais je ne vois pas les Européens se nourrir d’insectes. » D’autant que c’est encore cher, le criquet de 2 grammes coûte 23 centimes.
Pourtant plusieurs expérimentations ont été faites, comme des boulettes de viande moitié insectes, moitié bœuf, servies en aveugle à des goûteurs : 9 fois sur 10, les consommateurs ont préféré les boulettes à base de grillons plutôt que celles 100 % bœuf.
SOURCE : LIBERATION
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