Pouvoir revendre ses
vieilles chansons MP3, ses livres numériques d’occasion ou ses films, c’est le
projet impensable dans lequel s’est lancé le site ReDigi qui doit débarquer en
Europe dans à peine 1 mois
Le principe est simple : vous avez par exemple acheté une musique sur l’iTunes Store d’Apple mais vous n’en voulez plus. Plutôt que de la laisser sur votre disque dur, le service vous propose de la mettre en vente pour un peu moins cher que les 99 centimes qu’elle vous a coûté chez Apple.
Tout le monde est content, la culture circule et votre disque dur gagne de la place. Oui mais ReDigi est actuellement en procès contre Capitol, qui, soutenu par toutes les majors du disque et du film, affirme que le service proposé est illégal parce qu’une œuvre dématérialisée n’appartient pas à celui qui l’a achetée.
En clair, quand vous acheté une chanson sur iTunes, vous n’en êtes pas propriétaire. C’est une forme de location à vie, qui interdit à tout acheteur de prêter, donner, léguer ou vendre un fichier.
Autant d’opération qui étaient possibles à l’époque du CD ou du livre en papier. Mais pour les maisons de disques ou les studios de cinéma, laisser des fichiers circuler librement créerait un marché parallèle et faciliterait le piratage. Alors que pour le créateur de ReDigi « des entreprises comme EMI essaient de retirer leurs droits de propriété aux gens, ainsi que leurs droits à revendre leurs biens, pour la seule raison qu’ils sont numériques. »
Pour les internautes, cette bataille est l’occasion de regagner quelques droits. Pour les industries des loisirs, c’est l’occasion de verrouiller encore un peu plus leur domaine réservé où les acheteurs de musique, de films ou de jeux vidéo ne sont là que pour consommer sans poser de questions.
SOURCE : Liberation
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