On en a parlé la semaine dernière, mais on n’avait jamais
vu ça. Un des principaux producteurs français, Vincent Maraval, qui tire sur
les plus grandes stars nationales ! Dans son papier publié dans « le
Monde » il n’a pas fait dans le détail en réclamant de limiter les
salaires à 400 000€.
Depuis, c’est la foire d’empoigne. Le cinéma d’en haut, richissime, défend ses privilèges contre le cinéma d’en bas : les seconds rôles dont les cachets sont de plus en plus minces, ou les techniciens qui trouvent de moins en moins de travail avec la délocalisation des tournages.
Parler d’argent dans un des milieux les plus inégalitaires du pays a lancé une polémique monstre, le « MaravalGate ». Ce qu’il n’aime pas, c’est un film qui perd de l’argent. C’est un signe d’échec. Or aucun des gros films français sortis l’automne dernier, « le Marsupilami », « la Vérité 3 », « les Seigneurs », « Pamela Rose 2 » et son propre « Astérix », n’a été bénéficiaire. Tous ont coûté trop cher, pour la même raison : le cachet de leurs stars.
Courageux, Maraval a d’abord visé la plus brillante des étoiles, Dany Boon, et ses derniers cachets qu’il juge disproportionnés. A commencer par ce million d’euros pour apparaître quelques minutes dans le dernier « Astérix ». L’acteur dément disant que ce n’était « que » 600 000 €.
Dans un accès de clémence, Maraval a épargné l’ogre Depardieu, parce que le nouveau Russe est capable de tourner pour pas cher quand il aime un projet, comme le prochain film sur DSK. Mais il a arrosé quelques jeunes acteurs trop gâtés, comme Marilou Berry.
Mais il oublie de préciser que Hollywood verse aussi des salaires complètement fous : les 25 millions de $ touchés par Bruce Willis pour « Die Hard 4 », et la barre des 20 millions est régulièrement franchie par les noms connus comme Johnny Depp…
SOURCE : Le Nouvel Observateur
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