LES VENTES DE DISQUES TRICHENT AUX BACS

La reine des ventes de disques conserve sa couronne. Comme l’an dernier, Adele, avec 21, arrive en tête des albums les plus vendus en France en 2012 avec 1 millions 600 000  exemplaires, d’après les chiffres du Snep, le syndicat national des entreprises phonographiques.

Le 2^ème album de la chanteuse anglaise, avec plus de 25 millions de ventes dans le monde, est le phénomène musical du 21^ème siècle.  Elle triomphe sans donner de concerts et sans presque parler aux médias. Rester assise chez elle à écouter le tintement du tiroir-caisse est un choix de vie qui se respecte, nous dit Libération.

Juste après Adèle, arrive Céline Dion qui a vendu 568 000 albums. La médaille de bronze revient au groupe de rap Sexion d’Assaut. Le succès que personne n’a vu venir est en 4^ème position : un disque de reprises, Génération Goldman, qui a vendu presque 500 000 exemplaires.

Le chanteur, muet depuis 2001, revient donc dans l’actu grâce à My Major Company, le label présidé par son fils, Michael. Johnny Hallyday arrive 6^ème et a bien redressé la barre.

Mylène Farmer 7^ème, a vendu plus de 300 000 exemplaires de son album Monkey Me. Il n’en fallait pas plus pour que sa maison de disques, Universal octroie à la chanteuse, la semaine dernière, un disque de diamant, correspondant à 500 000 ventes. Où sont donc passées les 200 000 unités manquantes ? C’est tout le problème.

La Snep décerne désormais ces récompenses en se basant, non plus sur les ventes réelles, mais sur le nombre de mise en place en magasin ! Pareil avec Johnny qui a reçu lui aussi un disque de diamant pour un album vendu à 250 000 exemplaires…

Conclusion : pour la profession, qui aurait trouvé là subterfuge pour masquer l’inexorable effondrement des ventes, tout article mis en rayon est considéré vendu ! Un raisonnement à méditer dans les écoles de commerce…

SOURCE : Liberation