Le bobo historique a pris un
coup de vieux, remplacé par 3 déclinaisons.
BOMO = BO + MOCHE
Ils brouillent les codes de l’esthétiquement correct en se réappropriant des fringues trouvées dans le placard de mamie. Plus c’est moche et mieux c’est. Vieux pull en laine, personnages en porcelaine… Le « bomo » aime l’authentique, l’anti-glamour et ce qui n’est plus à la mode.
Côté gastronomie, il revient aux vraies valeurs. Le bomo se goinfre de viande et de plats en sauce. Côté déco, la moquette et la tapisserie font leur grand retour. Bénédicte Fabien, qui travaille dans une agence de tendances voit en Julien Doré ou Daphné Burki les représentants des bomos.
LE BOLELE est le digne héritier du chanteur Carlos. Il aime les imprimés exotiques, le kitsch, l’ethnique, les cocktails et la Côte d’Azur. Bien plus fun que son cousin bobo, il aime les associations incongrues et à le sens de la fête.
Le dernier venu : LE COSBO, qui aime le cosmos, le confort, les formes épurées et le design. Il a un humour geek et ne jure que par Star Trek. La mise en scène du dernier défilé Vuitton, où les mannequins défilaient sur des escalators, en est la plus pure déclinaison. Le chanteur Sébastien Tellier incarne parfaitement cette sous-branche.
Le bobo a proprement parlé n’est pas en fin de vie mais en mutation. Il se réinvente, un peu lassé de ses vieux codes. Un sociologue de la consommation explique qu’ « il y a chez les jeunes, une volonté de s’affranchir de ce modèle trop BCBG, de la dictature du bon goût et de la marque pour laisser place à la créativité. La différence, c’est qu’aujourd’hui l’habit fait le « moi » et n’a plus rien à voir avec le milieu social. »
SOURCE : Femme Actuelle
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