Le marché des jouets ne connaît pas la
crise : il s’en est vendu 243 millions l’année dernière ! Pour un
prof en sciences de l’éducation, « le
jouet ne tient pas forcément une place plus importante qu’avant. Mais il
s’inscrit dans une société où la consommation elle-même s’est accrue. »
Reflet d’une société élitiste, il prétend aussi devenir de plus en plus éducatif. Une tendance que confirme la directrice de Vtech : « Nous affichons sur nos boîtes les apports éducatifs car ces arguments séduisent les parents. Educatif reste un mot magique. »
La plupart des spécialistes s’accordent sur les vertus du jeu : « Il place l’enfant dans des situations de découvertes et de résolution de problèmes plus complexes que celles de la vie quotidienne. Il développe l’imaginaire, la mémoire et le désir de compétition. »
Les psychologues encouragent aussi la
manipulation de jouets ou d’objets peu structurés comme une balle, ou une boite
en carton, que les enfants peuvent investir librement. Selon eux, ce n’est pas
aux jouets de commander l’enfant, mais à l’enfant de commander ses jouets. D’où
aussi les réticences envers les tablettes, que tous, déconseillent avant l’âge
de 3 ans.
Enfin les jouets ne se contentent pas d’accompagner l’enfant dans son développement, ils lui transmettent aussi des valeurs sociétales. D’où la méfiance de certains vis-à-vis de jouets toujours plus sexués. Mais les jouets eux-mêmes ne sont pas sexués, ce sont les signes distinctifs comme la couleur, les photos, les formes, le style d’écriture sur les boîtes qui les stéréotypes.
Cette année, Super U a pris le contre-pied de la tendance. Dans son catalogue, les garçons jouent à la dînette, les filles, aux voitures télécommandées.
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