Dans le livre de Raymond Domenech, "Tout seul', certains sont
épargnés, voire même adulés par l’ancien sélectionneur : il s’agit de Lilian
Thuram : "Je l'ai remercié pour sa droiture et assuré de mon admiration
et de mon respect", ou Claude Makelele :"un homme et un
joueur comme tous les coaches en rêvent". Zinédine Zidane est lui
aussi admiré par Domenech : "l'autorité du leader s'avérait
incontestable".
Et c'est à peu près tout pour ce qui est des gentillesses. Pour Raymond Domenech, Franck Ribéry, est une "diva susceptible" qui"pourrissait le groupe". Comme pendant cet épisode de septembre 2009 quand Raymond Domenech va vers le joueur du Bayern Munich et se fait remballer : "Quand j'ai voulu le remercier, il m'a envoyé paître en retirant son bras: Ne me touchez pas ! Tout Ribéry qu'il était, je l'aurais volontiers accroché au plafond."
Mais le désamour entre les deux hommes ne s’est pas arrêté là et s’est même accentué avec l’émergence d’un certain Yoann Gourcuff.
Avant France – Uruguay, en ouverture du Mondial 2010, pendant la causerie d'avant match dans les vestiaires, Domenech se tourne vers Gourcuff et lui dit : "Je t'ai donné les clés, à toi de jouer!. Le pire à ce moment précis est le regard de Franck Ribéry: J'ai vu dans ses yeux la haine, le mépris ou la jalousie. Il ne l'aime pas c'est certain."
Lilian Thuram avait déjà prévenu Domenech que quelque chose n'allait pas avec les joueurs. Et ce bien avant le "psycho-drame" de Knysna. Avant France - Italie, à l’Euro 2008, il avait dit au selectionneur : "Il y a des petits cons, entendez-moi bien, coach, des petits cons."
Pendant l’Euro 2008, Franck Ribéry n’avait pas fait parler de lui. Samir Nasri, oui. "Il symbolise cette dérive des joueurs ne pensant qu'à leur gueule, écrit Raymond Domenech. Au sein d'un groupe, il vient toujours appuyer là où ça fait mal et révèle la faille au lieu de la colmater (...) et dans sa position de meneur de jeu, il fait seulement illusion."
Constat pas bien plus glorieux concernant Karim Benzema, qu’il avait également emmené à l’Euro 2008. "Il a l'attitude hautaine d'un grand joueur sans en être encore un. (…) Heureusement pour lui, Benzema, talent exceptionnel, a su se remettre en cause lorsque José Mourinho est devenu coach du Real. Karim sera un grand joueur tant qu'il restera dans la compétition, stimulé par la concurrence."
Si Yoann Gourcuff n’est pas à ranger dans le camp des accusés à proprement parler, Raymond Domenech a quelques reproches à faire au milieu de terrain, à qui il aurait bien eu "envie de mettre des gifles avec son air de garçon candide, de pauvre petit malheureux à qui on veut du mal, un meneur c'est un guerrier, pas un suiveur, réveille-toi Yoann."
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