On le voit bien, de plus en
plus de comiques veulent tourner dans des films dramatiques. Et cela ne date
pas d’hier.
En 1984, Coluche reçoit le César du meilleur acteur pour son rôle dans Tchao Pantin. Sur scène il lâche : « Je me croyais à l’abri, vu que je faisais du cinéma que l’on ne récompense pas et qui fait des entrées quand même. »
Un constat pertinent puisque les comédies collectionnent les entrées mais rarement les prix. Bernard Campan, Josiane Balasko ou Kad Merad n’ont obtenu la reconnaissance de leurs pairs et une nomination qu’après avoir jeté leur nez rouge.
Car les acteurs de comédies ne sont pas seulement attirés par les récompenses. Ils veulent appartenir à une certaine famille du cinéma, plus « noble », et se débarrasser du complexe du comique que Gad Elmaleh avoue avoir connu.
C’est évidement parfois un pari risqué, mais qui peut rapporter gros. Le dernier à avoir franchi le pas est Michaël Youn qui joue dans « La Traversée » un père à la recherche de sa fille.
Aujourd’hui c’est au tour de Gad de prouver qu’il est plus que Katia de la Place de Clichy. Réponse dans le film de Costa Gavras, « Le Capital ».
Commentaires