Ses habitudes
François Hollande arrive en général à 8h30 à l’Elysée, en ayant déjà lu la presse et écouté les éditorialistes radio, rien ne lui échappe.
Tous les lundis il réunit son équipe, le mardi, c’est avec le premier ministre Jean Marc Ayrault qu’il a rendez-vous, et tous les quinze jours c’est Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères, Manuel Valls, ministre de l’intérieur, et Jean Yves Le Drian, ministre de la défense qu’il reçoit.
Le soir, il part en général vers 20h30 après avoir regardé le JT, s’il a une surcharge de travail, il va diner d’un plateau repas dans son bureau seul ou avec un collaborateur, souvent Pierre-René Lemas, le secrétaire général de la présidence de la République française.
Sa relation avec ses collaborateurs.
Il est très exigeant. Par écrit, il vise au feutre noir les notes qu’il reçoit d’un « Vu » ou « Pourquoi ? » « Expliquez ».
Exigeant aussi à l’oral mais il faut savoir décoder ses mots. Il faut donc savoir que « j’aimerais beaucoup que … » est un ordre direct et irrévocable, et « j’ai réfléchi, on pourrait faire …» indique qu’il y a pas d’alternative. En fin de journée s’il demande à un collaborateur « ou en êtes-vous ?» c’est que le dossier traine trop à son goût.
L’Elysée
Il dort souvent dans l’appartement privé de l’Elysée, il n’a pas touché à la décoration, ni à celle de son bureau d’ailleurs. Il profite aussi de La lanterne, où il a déjà passé quelques week-ends depuis son élection. Il n’a donc pas rendu au premier ministre cette résidence annexée par Nicolas Sarkozy.
L’émerveillement
Au début de son mandat, en route pour les USA, il reçoit dans l’avion présidentiel un appel de Claude Bartolone (futur président de l’Assemblée Nationale) : «tu te rends compte Claude, je suis dans le SarkoOne. Grâce à Sarkozy, tu peux me joindre directement ! » .
Lors de la cérémonie du 14 juillet, il tombe à nouveau dans les bras de Bartolone : «si on avait pu imaginer dire à nos enfant qu’on se retrouverait un jour ici ensemble ! »
Un président informel
Le jour de son arrivée à l’Elysée, le chef de l’état a fait le tour de tous les services, serrant les mains des secrétaires, cuisiniers, huissiers… mais est aussi allé se présenter aux magasins proches de l’Elysée : « bonjour je suis votre nouveau voisin ».
Ses cachotteries
Il se confie peu, cloisonne ses contacts et n’abat ses cartes qu’au dernier moment.
C’est ce qu’il a fait pour la nomination de Michel Sapin (ministre du travail) avec qui il avait travaillé au lendemain de son élection sur la composition du gouvernement, sans lui dire à quel poste il allait le destiner.
Idem pour la direction du parti socialiste. Il a laissé croire à Martine Aubry qu’elle aurait le dernier mot jusqu’au bout, puis au dernier moment favorise Harlem Désir.
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