Avec tous les phénomènes climatiques hors norme de ces dernières années, notre société se tourne vers la météo comme vers un devin.
8 Français sur 10 s’informent tous les jours du temps qu’il va faire.
Ces considérations météorologiques ont d’abord une utilité sociale. Elles nous montrent que nous éprouvons tous des sensations identiques : « Il fait beau aujourd’hui – Oui mais un peu frisquet ! »
Mais surtout parler de la pluie et du beau temps est par excellence LE sujet de conversation le plus consensuel, en étant sur que la conversation ne finira pas par une dispute. Dans le dictionnaire, (« parler de la pluie et du beau temps ») c’est synonyme de conversation creuse.
C’est sans doute pour ça que les anglais, réputés pour être peu bavard, sont les maîtres quand il s’agit d’échanger sur le sujet.
Notre intérêt pour la météo répond à cet éternel besoin de nous projeter dans l’avenir et d’organiser nos journées : « Est-ce que je vais pouvoir accompagner Christophe chasser le renard cet après-midi ? »
Et maintenant, on ne se contente plus des températures réelles, nous voulons connaître les « températures ressenties » par notre corps, donc la force du vent ou le degré de sécheresse.
Mais à l’heure des bouleversements climatiques, une des principales raisons de nous pencher sur les bulletins météorologiques est de vérifier si notre monde reste rationnel et familier ou si, au contraire, nous devons craindre sa fin prochaine.
Ce qui nous emmène à cette phrase que l’on entend tous les jours : « Il n’y a plus de saisons »
Et bien sachez que cette expression populaire nous dit qu’autrefois il y avait des lois, des règles fiables et que, maintenant, rien ne va plus, c’est l’anarchie au ciel et sur terre…
SOURCE : PSYCHOLOGIE MAGAZINE
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