L’idée que des artisans s’exportent peut sembler bizarre quand on évoque les rois de la proximité. Et pourtant, ils représenteraient, selon l’Insee, près d’un tiers des exportateurs français !
ALORS COMMENT SE PASSE LA PREMIERE EXPORTATION POUR LES ARTISANS ?
Eh bien pour la plupart c’est un client à l’étranger qui est venu les sollicter. C’est-à-dire qu’une entreprise étrangère cherche en France une solution à un besoin spécifique qu’elle ne trouve pas ailleurs. C’est dire combien ce qui est fabriqué en France est reconnu !
Mais parfois, ce qui se présente comme un inconvénient en France, peut se transformer en atout à l’étranger. C’est le cas de Nolwenn Le Corre, jeune esthéticienne de Marcoussis, qui a créé sa propre marque de cosmétique à 25 ans. Ici son jeune âge et son manque de notoriété était un frein, alors qu’à l’étranger c’est tout le contraire.
Aujourd’hui, sa marque est vendue en Belgique, au Canada et en Côte d’Ivoire. Sans l’export, elle n’existerait pas.
Mais tout n’est pas si simple. Le coût peut être un problème pour s’exporter. Il faut une trésorerie pour payer les frais de déplacement, adapter les emballages, faire des campagnes de publicité.
Alors les nouvelles technologies peuvent être une solution. Comme pour Franck Tressens, malletier qui exporte 60 % de sa production, et qui explique qu’il n’a pas les moyens de se rendre dans les salons, alors il vend ses malles grâce à un dessin envoyé par mail.
Mais pour dénicher les bons marchés, rien ne vaut le déplacement. André Bendano, le président de la chambre des métiers et de l’artisanat se souvient d’un voyage à Dubai avec un tailleur de pierre : « A l’aller, il n’y croyait pas. Sur place, il a décroché tellement de marchés qu’il a téléphoné à sa femme pour qu’elle embauche quelqu’un de toute urgence ! »
SOURCE : LE POINT
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