Tous les publicitaires le déplorent : la grande époque des slogans qui claquent est derrière nous. Née vers 1925 grâce à la radio qui cherchait à égayer les sempiternels «communiqués», cette forme de communication a connu son apothéose entre 1960 et 1995.
Les trois mots désormais les plus utilisés dans les slogans («être», «vie» et «monde») sont plats. Dommage, comme le montre notre sélection de slogans qui ont marqué leur temps.
« Omo est là, la saleté s’en va » (1952)
Ce slogan sera utilisé pendant vingt ans, jusqu’à ce que son remplaçant «Omo expulse la saleté enfermée dans un nœud» soit tourné en dérision par Coluche. En 1990, un chimpanzé parlant le «poldomoldave» le ressuscitera : «Omo est là et crapoto basta».
« Un coup de barre ? Mars, et ça repart » (1967)
Slogan qui dopa les ventes de la friandise avant d’être remplacé 8 ans plus tard par «Travail, repos et loisir, Mars aide à vous soutenir». En 1992, la firme reprendra ses esprits et son slogan en le raccourcissant. Son «Mars et ça repart» sera réutilisé pendant une décennie.
« Parce que je le vaux bien » (L’Oréal, 1973)
C’est une rédactrice de 23 ans de l’agence McCann Erickson, Ilon Specht, qui invente ces six mots scandés dans toutes les langues par Eva Longoria, Linda Evangelista et Penelope Cruz. Né il y a trente-six ans, «Parce que je le vaux bien» est le slogan actuel le plus âgé.
« Buvez, éliminez » (Vittel, 1979)
Avant de devenir chanteur, Richard Gotainer fut créateur de pubs musicales. En 1979, son «Buvez, éliminez» pour Vittel, qui succédait au «Buvez, pissez» inventé six ans plus tôt était précédé du petit air : « J’sais pas c’qu’y a, j’suis raplapla, j’en ai ras l’bol, j’me sens toute molle. Il faut é-li-mi-ner.»
Source : Capital.fr
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