Le 19 mai après-midi, dans la salle du tribunal de New York, les stars étaient bien sûr Dominique Staruss-Kahn et Anne Sinclair, mais aussi une poignée de journalistes français en train de raconter sur Twitter le déroulé du procès.
Les caméras de télé étaient proscrites dans l’enceinte du tribunal, ce jour-là, ce sont donc eux qui ont eu l’exclusivité de l’information.
Grâce à eux, on a su en temps réel (et gratuitement) que DSK allait être libéré contre une caution d’1 million de $, mais aussi qu’il portait cette fois-ci une chemise bien repassée, qu’il avait souri à sa femme et qu’il tournait le dos à la salle. Ces reporters ont tenu en haleine des milliers d’internautes.
Pour une fois à la traîne, leurs confrères des télévisions ont repris leur tweets pour rédiger leur papier à l’antenne.
« Heureusement qu’on a eu Twitter », a reconnu ce soir-là, impuissante, Léa Salamé, présentatrice de l’émission spéciale sur i-Télé. Même les agences de presse n’ont pas tenu le rythme.
Du coup, les médias d’infos en continu montrent leur nervosité. Pour conserver l’exclusivité de leurs informations, Canal + a interdit à ses journalistes de Tweeter ! De la salle d’audience, Laurence Haïm (journaliste C+) a dû se rabattre sur la bonne méthode des textos.
En France c’est Jonathan Pinet, un jeune UMP, qui a relayé le premier scoop. Les médias américains et français n’ont réagi que quelques heures plus tard. La révolution numérique, mais aussi celle de la transparence est bien en marche.
L’affaire DSK confirme la tendance : Tous les grands évènements médiatiques se feront désormais avec Twitter.
François Hollande a, du coup, accéléré la cadences de ses tweets. Rien que le 20 mai, lors de son déplacement à Dijon, il en a rédigé 4.
SOURCE : FRANCE-SOIR
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