Dans l'univers de l'entreprise, la question du tutoiement cache parfois des enjeux complexes. Management nous donne quelques pistes pour s'adapter avec tact au statut de ses interlocuteurs.
L'anecdote est célèbre. A un militant qui lui demandait « Je peux te tutoyer ? », François Mitterand, alors premier secrétaire du PS, avait lâché un glacial « Si vous voulez ».
Avec un collègue, un supérieur ou un client, passer du vouvoiement au tutoiement est un exercice délicat.
Il existe 3 barrières implicites au tutoiement : les différences d'âge, de sexe et de niveau hiérarchique.
Un cadre tutoiera plus aisément un supérieur de son âge qu'une subordonnée plus mûre.
Le tutoiement est aussi une affaire de milieu social, de références culturelles et d'éducation. Voici quelques suggestions pour passer du « vous » au « tu » en évitant les faux pas.
AVEC UN CLIENT
Méfiez-vous d'une trop grande proximité. Le tutoiement avec le client permet de nouer avec lui un lien privilégié. Il vous offre un avantage sur vos concurrzents, mais le tutoiement peut aussi vous rendre les chose splus difficile quand il faut renégocier un prix ou un contrat.
Comment refuser si l'idée vient de lui ? : Expliquez qu'il s'agit d'une position de principe : « j'apprécie la proposition, mais je m'impose de vouvoyer tous mes clients ».
AVEC UN COLLEGUE
Même si le vouvoiement est de rigueur dans votre secteur, il est possible de tutoyer vos collègues les plus proches. Attendez que le contexte s'y prête (après une semaine de boulot ensemble). Trouver la bonne formule, ou si vous n'avez pas vu la personne depuis longtemps, essayez « je ne me souviens plus on se vouvoie ou on se tutoie ? »
AVEC UN PATRON
La règle est simple : C'est lui qui décide. Si vous devinez des affinités entre vous, vous pouvez essayer de prendre l'initative, mais assurez vous qu'il ne vous accorde pas ce privilège à contre coeur.
Si en revanche il vous tutoie, ne pensez pas que vous pouvez l'imiter.
SOURCE : MANAGEMENT
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