Pourquoi sortir du silence aujourd'hui ?
Parce que je suis fatigué de lire et d'entendre ce qui se dit sur moi. Tout le monde parle à ma place. J'ai envie de rétablir ma vérité. Je ne suis pas l'abruti que l'on décrit.
A quoi ressemble votre vie depuis juin 2010?
Je suis demandeur d'emploi. Certains trouvent cela scandaleux. Mais j'ai cotisé pendant quarante ans et je ne vois pas pourquoi la loi serait différente pour moi.
J'ai refusé plusieurs propositions. J'ai encore besoin de balayer certains souvenirs avant de pouvoir démarrer une nouvelle aventure. C'est comme en amour: il faut avoir oublié une femme pour pouvoir en aimer une autre.
Vous avez protégé les joueurs en lisant le communiqué justifiant leur grève. Cette lecture fut-elle votre plus grosse erreur?
Une erreur, c'est quand on sait qu'on est en train de faire une connerie et qu'on s'obstine. A ce moment-là, je ne cherche pas à les protéger. Je lis la lettre parce que, au bout d'un moment il faut dire stop.
C'est un échec personnel terrible de n'avoir aucune emprise sur des hommes que vous connaissez depuis si longtemps. Le vivez-vous comme une trahison?
Non. Avec le recul, je les vois surtout comme une bande de sales gosses inconscients.
La ministre Roselyne Bachelot parlait de "caïds immatures" et de "jeunes terrorisés"...
Roselyne Bachelot... Moi, je ne me suis jamais occupé de vaccins. Lorsque je ne suis pas compétent, je me tais. Ce jour-là, elle prétendait vouloir renforcer la solidarité du groupe, mais elle a commencé par tenir le staff à l'écart de sa rencontre avec les joueurs!
Elle croit avoir vu des larmes dans les yeux de certains au moment de son allocution...
Les joueurs auraient pleuré? De rire, peut-être.
On a l'impression que vous n'avez aucun regret...
Soyons clairs: je me suis planté, je n'ai pas dû choisir les bons joueurs ni trouver les mots qu'il fallait.
Parlons de votre avenir: on vous a vu dans une publicité. On a aussi parlé d'une émission de télé-réalité sur TF1... Quels sont vos projets?
Mon problème, c'est que je voudrais tout faire. La publicité fut une respiration ponctuelle, Je n'ai surtout aucune envie de polémique. On m'a fait des propositions pour le théâtre, pour le cinéma... Rien à la télévision, non. Sincèrement, comment peut-on m'imaginer dans une émission de télé-réalité?
Dans quel genre de rôle au cinéma?
Des rôles... comment dire? Presque de grand-père. C'est paradoxal. On semble m'envisager en homme sage.
Source : L’Express
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